La visite d' Edirne, c'est un spectacle extraordinaire composé de minarets, de coupoles, de céramiques et de sculptures qui constituent l'architecture ottomane . Mais l'entrée dans le monde ottoman se fera plus tard, après une traversée d'Istanbul autoroutière, polluée et embouteillée. Le monde turc apparaît a la fois sous ses aspects culturels, dynamiques et remplis d'excès, parmi lesquels une conduite automobile ultra-rapide et dangereuse … de la pure violence alliée à la pure beauté !
Après une première nuit pluvieuse, près d'Istanbul, que nous passons dans un camping rempli de boue, nous allons nous reposer dans une petite ville au bord de la Mer noire, Akcakoca. Nous y cherchions un camping sans le trouver quand, au hasard d'un demi-tour hasardeux dans un carrefour pas trop fréquenté, une voiture stoppe devant nous, un homme en descend, nous demande si nous parlons allemand, et nous explique que son père gère un camping pas loin et qu'il peut nous y conduire. Nous suivons.
Hélas, le camping ne répond pas à nos désirs, notamment à cause de l'absence de connexion internet. Le papa nous rassure en disant à son fils de nous conduire dans un autre camping, qui nous conviendra. Et nous arrivons dans un hôtel avec emplacements pour camping-cars dont le propriétaire nous parle français en nous expliquant qu'il a été prof de français pendant 20 ans et que son épouse, tunisienne, le parle couramment. C'est le paradis !
Le miracle turc
Notre hôte nous explique : le camping aujourd'hui, cela ne marche plus, les touristes préfèrent des bungalows ou des appartements ; alors il a construit des bungalows sur ses emplacements de camping-cars et il est en train de construire deux immeubles, juste à côté. Les touristes, surtout turcs, veulent du luxe et beaucoup de services .
Ainsi, à côté d'immeubles délabrés où s'entasse une population paysanne déracinée, se dressent des tours « violemment » modernes et luxueuses. Nous, nous préférons la culture ottomane ; alors, nous allons rentrer dans le vif du sujet en partant pour Safranbolu, une porte vers l'Anatolie.
